Rencontre sous le saule [à vos risques et périls]

[Juliet W. Lester]

Pour la première fois de sa vie, ou presque, Juliet était en avance. Sous leur saule pleureur, à l’abri des regards indiscrets, et des insectes de la fin de l'été, fort désagréable. D'une main agile et experte, elle grimpa dans l'arbre centenaire jusqu'à sa branche, celle sur laquelle elles avaient gravées leurs initiales : JWL et JBL, toutes deux ayant trois, dont deux identiques. Elle mit son doigt sur les marques cicatrisées de l'arbre, soupirant. Elle arrivait toujours en avance à leur rendez-vous pour s'y remémorer leurs moments précédents. Si jamais Jenny l'avait su, jamais elle ne l'avait déranger pendant ces moments avec elle-même, et Juliet lui en était reconnaissante. Vraiment reconnaissante.

Entendant des pas venir vers le saule, elle sécha du revers de la main ses larmes, attendant avec impatience son amie de toujours.

[Jennifer Baril-Longchemin]

Jennifer arriva d'un bon pas au pied de l'arbre. Elle était tellement heureuse de retrouver celle qui était pour elle comme un soeur qu'elle n'avait jamais eu. De plus, c'était tellement rare qu'elles pouvaient se voir, pas que leur agenda soit très chargé, mais disons qu'elles n'avaient pas réputation de se tenir ensemble, sauf pour ceux qui les connaissait bien. D'un mouvement agile, elle se hissa en haut, sur une branche, après qu'elle fut sure que personne ne l'observait.

Comme toujours, Juliet était là avant elle. Jennifer, un sourire aux lèvres, murumurra;

« Juliet »

[Juliet W. Lester]

Et c'est avec le sourire qu'elle prit son amie dans ses bras. L'équilibre précaire que leur donnait la branche ne les importunaient peu, elles avaient l'habitude.

- Alors, hâte à demain, tu te sens fébrile? Moi oui! J'ai passée l'avant-midi à lisser mon sabre, pour qu'il reflète les rayons de la lune! Ça va être du tonnerre, sans mauvais jeu de mots avec la température qu'il annonce demain!

Et la voilà partit pour un de ses monologues dont elle a le secret. L'angoisse ce justifierait-elle plus tard. C'est la faute de l'angoisse, ce qui était vrai, mais bon, Jennifer avait l'habitude maintenant.

[Jennifer Baril-Longchemin]

Jennifer pouffa aux jeu de mot de son amie. Elle sourit à son tour, et répondit, entousiaste;

« Je n'ai pas pu dormir de la nuit! Nos célèbres cérémonies en on fait fuir plusieurs! »

Jennifer ricanna et commença à jouer avec ses bracelets. Elle releva la tête et murmurra;

« C'est moi qui va verser le sang demain, j'en tremble d'excitation! Tuer est ce qui me donne la force de vivre. Si tu vois ce que je veux dire... »

[Juliet W. Lester]

Si, elle savait, Très bien même. Elle en ressentait le mêm besoin, mais différement. Elle, c'était le sang. Le sang encore chaud. Le sang, lorsqu'il coule en tes veines. Bref, c'était la deuxième partie du sacrifice qu'elle adorait. Elle aussi en tremblait d'excitation, et d'appréhention. Elle même se considérait plus comme un vampire, ce qu'elle n'était pas, que comme une humaine, ce qu'elle était, à son plus grand désarroi, et à son bonheur aussi. Ne plus voir le levé du soleil, ni le coucher du soleil d'ailleurs, lui aurait brisé le coeur.

- Tu crois que je devrais faire quelque chose avec mes cheveux pour demain? Ils ne sont pas trop fades comme ça?

[Jennifer Baril-Longchemin]

Jennifer sourit à la remarque. Elle connaissait bien son amie; pour elle, tout devait être parfait. C'était un côté d'elle qu'elle appréciait, qui les différenciait aussi, car Jennifer est plus broche à foin. Elle lui répondit;

« Ils sont parfait comme ils sont. De toutes manières, personne ne les verra! »

Helas, la toge était faite afin que l'on ne distingue rien de leur visage.

[Juliet W. Lester]

Ouais, personne ne ferait rien. C'était le but, et elle le savait, mais quand même. Agir dans l'ombre, était-ce à quoi elle était vouée? Elle espérait que non, elle détestait cette mascarade. Elle voulait agir au grand jour, montrer à tous qu'ils étaient à eux trois invincible, inspirer la peur, l'adoration, l'adulation même! Mais c'était trop dangereuz. Elle ne devait pas laisser sa soif de pouvoir prendre le dessus. Il y avait trop en jeu pour ne penser qu'à elle. Ils avaient beau dire ce qu'ils voulaient, mais elle restait convaincue que ceux qu'ils traitaient de fou était, pour eux en tout cas, les gens avec le plus de potenciel sur cette immonde planète. Elle en était convaincu.

- D'ailleurs, j'ai pensée à ça cette nuit, tu coup de sabre, fait le plus lentement que d'habitude, pour que les autres personnes présentes voient l'horreur dans les yeux de notre victime, pour faire durer le plaisir quoi!

Elle sourit à Jenny. Oui, demain tout serait parfait. Elle allait s'arranger pour que ce le soit...

[Jennifer Baril-Longchemin]

Jennifer avait compris ce que son amie Juliet ressentait, la soif de pouvoir, elle l'avait lue dans ses yeux. Agir ainsi à l'insu de tous n'était pas non plus ce que voulait Jennifer, mais elle savait bien qu'un jour, oui, un jour, tous allaient voir de quoi ils étaient capable et ils se dévoileraient ainsi au grand public. Elle sourit.

« Oui, un jour... »

Puis elle se tourna vers Juliet et lui répondit;

« Daccord, pas de problèmes, ça va être parfait. De plus, je vais d'abord user de mon don. »

Elle sourit à cette remarque. Oui, demain tout va être parfait. Demain, ça va être leur moment. Le seul moment où Jennifer sentait qu'elle avait de l'importance; ce sont ses projets qui la rendait heureuse. Sans ça, elle n'aurait rien à quoi s'accrocher.

[Natsu Jiuvida]

Zed se demandait s'il pouvait faire une disertation sur l'esprit féminin. Il sortirait sûrement de cette prison si on s'agenouillait devant son intelligence. Il suivait donc certaines espèces feminines. Il marchait en réflechissant à toutes les informations qu'il avait assimilé dans les livres de la bibliothèque. Il leva la tête. Deux femmes discutaient. Il avait enfin l'occasion de mettre en pratique ses connaissances. Il se rappelait d'une histoire, Romeo et Juliette. Ces deux individus qui se sont enlevés la vie suite à une peine d'amour...il chercha deux fleurs qui ressemblaient à des roses et s'avança vers les deux filles l'air sur de lui.

[Jennifer Baril-Longchemin]

Jennifer se figea. Sèchement, elle se retourna vers l'homme qui se tenait en bas avec des fleurs. Elle se frappa le front;

« Mais quel idiot! »

Elle serra les poings et se mordi les lèvres, que lui voulait-il à la fin. Il est supposé la craindre, pas l'amadouer! Les hommes sont des idiots.

« Bah, il finira bien par me craindre... » pensa-elle.

Jennifer posa son regard en bas et soupira. Que devait-elle faire? Si ça n'avait était qu'elle, elle sera déjà en bas en train de lui vider les tripes, mais elle devait calmer ses pulsions. Enfin, ce ne serait pas le premier qu'elle aurait tué à l'asile, mais tout de même, il y avait trop de monde ici. Et puis, il n'était qu'un pauvre con de fou. Pour montrer qu'elles n'étaient pas intéressées, mais alors là pas du tout, Jennifer lui adressa un regard qui voulait tout dire. Le genre de regard auquel on ne veux pas être confronté; celui dans lequel on se perd, celui dans lequel on craint d'être un jour obligé à regarder. Ses mains commencèrent à arracher l'écorce, preuve de son agacement. Elle sourit et se mit à ricanner, comme à son habitude.

[Natsu Jiuvida]

Zed Von Grieg regarda l'expression de Jennifer et ce dit que elle allait aimer sa...toutes les filles aiment les chansons d'amours selon plusieurs livres. Il balbutia les vers de baudelaire :
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.
Puis attendant la reaction de Jennifer , il lui donna une fleur .Il se tourna ensuite vers juliette et lui en donna une aussi.Zed sourie , tout avait l'air de bien se passer...il se demandait si les filles etaient capables de telles poemes...

[Juliet W. Lester]

Remarquand l'expression sur laquelle on ne pouvait se tromper de son amie, Juliet decida d'intervenir en coupant cours au monolgue du gars qui venait les déranger dans leur sanctuaire secret.

- Alors p'tit gars, on est perdu? Ta maman t'as abandonnée?

Et d'un bond habile elle sauta de l'arbre, pour tomber sur ses pieds directement devant l'intrus. Elle lui prit délicatement les fleurs des mains, les sentis, puis les lui écrasa sur le visage.

- Pauv' con... Viens Jenny.

Et elle partit dans la direction opposé du garçon. Non mais, de quoi il se mêlait? Et pourquoi ses fleurs? Elle aurait quelques questions à poser à Jennifer après elle...

[Nathan Klein]

Nathan se promenait, il n'avait rien d'autre a faire. Sir le chamin, il avait rencontrer Zed, le nouveau. Nathan connaissait beaucoup de chose et voulait toujours en découvrir plus. Il le suiva et le vit s'adresser au deux filles. Quel con. Il ne savait vraiment pas comment se comporter dans cet asile. Mes deux compagnes sautèrent de l'arbre et partirent. Nathan arriva derrière Zed et lui donna une claque derrière la tête avant d'aller rejoindre les autres. Arriver à leur hauteur, il dit discretement.

-L'embarquer dans son jeux pour mieux l'avoir, non. Pour une fois, le docteur na pas tord, mais faut pas faire totalement confiance, Le jeune nouveau Zed, il est si naïf, même si le Docteur dit qu'il est inteligent. Il se fera avoir... ou pas, mais on va bien rire, faite sa pour la cause, la cérémonie et le tonnerre, mais pas pour le docteur ok?

[Jennifer Baril-Longchemin]

- Alors p'tit gars, on est perdu? Ta maman t'as abandonnée?

Jennifer pouffa de rire à cette réplique. Sa copine avait vraiment le don de bien dire les choses.

- Pauv' con... Viens Jenny.

Sans rien dire de plus, Jennifer sauta de l'arbre en adressant un dernier regard à Zed. Il ne savait vraiment pas ce qu'il faisait. Pauvre fou. Elle ne tarda pas à rejoindre sa copine.

-L'embarquer dans son jeux pour mieux l'avoir, non. Pour une fois, le docteur na pas tord, mais faut pas faire totalement confiance, Le jeune nouveau Zed, il est si naïf, même si le Docteur dit qu'il est inteligent. Il se fera avoir... ou pas, mais on va bien rire, faite sa pour la cause, la cérémonie et le tonnerre, mais pas pour le docteur ok?

Jennifer sourit; Nathan ne se trouvait jamais bien loin d'elles. Elle soupira;

« Entrer dans son jeu, c'est lui qui nous faire chier! Il và bien le regretter, sale con và... »

Jennifer en avait marre de tous ces nouveaux qui sortaient de nul part. Au moins, elle aurait son moment de gloire demain, à la pleine lune. C'était tout ce qui importait. Elle complimenta son amie de la façon dont elle avait regler les choses. Ensemble, tous les trois, rien ne pouvait les arrêter. C'est ainsi qu'il reprirent leur marche, calmement, et cette fois-ci, ils n'évitaient pas les regards.

[Juliet W. Lester]

Juliet continua de marcher un peu avec ses amis, avant de leur faire un clin d'oeil et de s'eclipser en douce sous le regard complice des deux autres Anciens. Retrouver l'intrus ne fut pas très difficile, il était encore assit sur le banc en dessous de l'arbre. Elle s'assit à côté de lui, silencieusement.

- Désolée pour tout à l'heure, elle, mon amie, est pas très patiente et gentille. Tu me pardonne?

Et elle lui fit son regard de chien battu, celui qui avait fait craqué tant d'homme pour ensuite leur brisé le coeur. Malheureusement pour le pauvre garçon, Juliet c'était mise en mode prétadeur.

- Et c'était une très jolie chanson.

[Natsu Jiuvida]

Zed Von Grieg sourit en regardant Juliet qui faisait un regard bizarre...
(Te pardonner de quoi? Mon plan a marché) pensa t-il.
"Merci...tu viens de répondre à une de mes questions.."
(Mmm, le livre de Roméo et Juliettte n'avait pas tort....ça marchait bien les poèmes...) Pensa t-il ensuite.
Il se leva et partit heureux d'avoir percer un nouveau secret féminin. Il sautillait en fredonnant une chanson :
Votre âme est un paysage choisi

Que vont charmant masques et bergamasques

Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.



Tout en chantant sur le mode mineur

L'amour vainqueur et la vie opportune
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,



Au calme clair de lune triste et beau,

Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.

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